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Tendre spectacle à partir de huit ans durée : 1h les 14 et 15 novembre à 20h30 à la Distillerie (Aubagne) tél : 0442704838 le 28 novembre à 9h45 à l'Espace Culturel Busserine – tél : 0491580927 Les nuages ont couvert le ciel de la ville, il fait nuit en plein jour, comme pendant une éclipse. Mais ce ne sont pas toujours les nuages, les grands coupables des maux, pas les nuages seulement : un mélange de couardise et de terreur gagne le cœur des gens, ils ont les cheveux dressés sur la tête. Les enfants disent que, dehors, les gens se tirent dessus : « Ils tirent encore, encore, encore dehors. Ils s'enfoncent. Ils nous enfoncent. C'est qu'ils ont peur, madame ? ». « Oui - répond Perpétue - c'est qu'ils ont peur. Ils ont peur de vivre ». Perpétue met sa robe d'été et danse au milieu des balles qui sifflent, elle danse au milieu des ruines. Elle connaît une chanson tendre pour faire revenir le soleil. texte Guy Régis Jr (2013 éditions Les Solitaires intempestifs) jeu et marionnettes : Elisabetta Sbiroli musiques Philippe Gorge lumières Daniel Granger production Compagnie Lalage |
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Les nuages dessinent dans le ciel une image renversée de la densité terrestre. En opposition au poids des immeubles au sol et à l’articulation figée des parcours de circulation dans la ville, la vision changeante des nuages propose un modèle d’architecture beaucoup plus fluide. C’est une nouvelle perspective pour étudier l’agencement des espaces urbains, pour essayer aussi de protéger la plasticité et la perméabilité des espaces de relation. La compagnie Lalage interroge avec ce projet la relation de l’enfant à la ville. En amont de la création, les artistes de la compagnie ont proposé des ateliers d’art de la marionnette et d’écriture dans des quartiers défavorisés de Marseille. L’auteur Mariana Giomi s’est inspiré d’une parole surgie au sein des ateliers pour écrire le texte du spectacle. Les personnages du monsieur et de l’enfant pointent des aspects problématiques de notre vivre ensemble, et ils sont à la recherche de solutions possibles. Le chœur des nuages semble pousser les limites du possible pour faire place au rêve, à l’utopie. Dans « Les Nuées » d’Aristophane, ces divinités offrent le don de la langue à leurs naïfs admirateurs. Une langue pour s’exprimer, pour se défendre, pour faire des propositions, une langue pour ne pas avoir une place d’esclave dans la cité. Et pourtant le vide, Chaos, guette aussi cette langue de près, en tant que langue du pouvoir. Le chœur des nuages peut prendre alors un aspect grotesque, voire menaçant, au cours de certains passages de la pièce de Mariana Giomi. Dans le Grand Discours sur la Requalification, les nuages habillés en Politiques font une promotion efficace de leur projet de ville, malgré l’évidente inadéquation aux attentes des habitants. L’apparition des nuages provoque aussi des suspensions dans la course linéaire du temps : le monsieur plonge dans ses souvenirs, l’enfant est confronté à des prémonitions. Dans un cas comme dans l’autre, la présence des nuages amplifie la tension du choix qui s’impose entre de multiples orientations. Les musiques de Philippe Gorge contribuent à rendre cette tension palpable. Elisabetta Sbioli poursuit avec son équipe une recherche sur la relation du corps à l’objet. Dans les spectacles précédents de la compagnie des marionnettes à taille humaine entretenaient un dialogue ambigu avec leurs manipulateurs. Aujourd’hui ce sont des matières brutes (fils, tissus, papiers) qui modèlent les corps des acteurs et des danseurs. Chaque individualité fondue dans le mouvement choral des nuages, la métamorphose fait place à un corps « marionnettique », qui met en exergue la monstruosité de la foule. |
Nuages spectacle jeune public à partir de 8 ans le 6 novembre 2014 une représentation scolaire à 9h30 une représentation tout public à 19h Le monsieur a l’air mal-en-point, mais il ne veut pas d’argent, il veut qu’on l’écoute. Il se heurte aux barrières, aux grillages, aux murs qui empêchent d’avancer. L’enfant marche à ses cotés d’un pas léger. Il sourit aux coquelicots qui poussent au bord de la route, et saute dans les flaques où se reflètent les nuages. Quelle est la ville de tes rêves ? - lui demande le monsieur. L’enfant suit avec les yeux une volée d’étourneaux. texte Mariana Giomi mise en scène Elisabetta Sbiroli interprètes Pierre Palmi Anne-Claude Goustiaux Julien Gourdin Elisabetta Sbiroli musiques Philippe Gorge production Compagnie Lalage
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à corps perdu création lalage 2012 /2013 texte Mariana Giomi mise en scène Elisabetta Sbiroli interprètes John Ryan, Marine Dubois, musiques Philippe Gorge lumières Martial Rozé régie générale Daniel Granger Résidence en octobre 2012 au Théâtre du Jeu de Paume, à Aix-en-Provence
Dans le cadre du dispositif « Plateaux libres » Résidence en novembre 2012 au Théâtre de Lenche, à Marseille
coproduction Théâtre de la Minoterie
Dossiers
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Dossier du spectacle